Le pape François a rencontré l’ancien président américain Bill Clinton lors d’une audience privée à la résidence papale Casa Santa Marta mercredi. L’ancien président Bill Clinton était accompagné d’une délégation comprenant son gendre Marc Mezvinsky, son camarade de chambre à Oxford et ancien secrétaire d’État adjoint, Strobe Talbot, et Alex Soros, président de l’Open Society Foundations.
M. Clinton, qui concentre désormais ses efforts sur la philanthropie et les affaires publiques, s’était rendu en Albanie les 3 et 4 juillet et avait reçu du premier ministre albanais une médaille de reconnaissance publique pour son soutien à l’Albanie et à l’intervention de l’OTAN lors de la guerre du Kosovo, a rapporté le site d’information Euractiv.
Le pape a offert à M. Clinton une statue représentant une femme tenant une colombe. Le pontife a déclaré qu’elle représentait « un acte pour la paix ».
M. Clinton a offert au pape François « un petit plateau portant le symbole des États-Unis », selon une vidéo publiée sur Twitter par Vatican News. Le bureau de M. Clinton a déclaré à CNA que le cadeau était un plateau en porcelaine personnalisé portant le sceau présidentiel. L’ancien président a également écrit une note personnelle au pontife.
Dans un courriel daté du 5 juillet, le Bureau de presse du Saint-Siège a décrit cette rencontre comme une « audience privée » avec M. Clinton et sa délégation. Le bureau de presse a fourni des photos mais pas d’autres informations.
M. Clinton a remercié le pape François pour tout ce qu’il a fait pour l’Église et le monde, a indiqué le bureau de M. Clinton à l’agence CNA.
À l’issue de la rencontre, le pape François a salué la délégation qui accompagnait M. Clinton. Le groupe comprenait le gendre du président, Marc Mezvinsky, et l’ancien camarade de chambre de M. Clinton à Oxford, Strobe Talbot, qui a occupé le poste de secrétaire d’État adjoint dans l’administration Clinton. L’actuel ambassadeur des États-Unis auprès du Saint-Siège, Joe Donnelly, n’était pas présent, a indiqué le bureau de M. Clinton.
CNA a demandé un commentaire à l’Open Society Foundations mais n’a pas reçu de réponse avant la publication.
Comme CNA l’a déjà rapporté, l’Open Society Foundations et ses groupes affiliés ont financé des actions visant à légaliser l’avortement en Irlande, en Pologne, au Mexique et dans d’autres pays traditionnellement catholiques. Le réseau Soros a également financé des actions visant à modifier les priorités politiques des catholiques américains et à faire passer des lois fortement favorables à l’avortement, comme par exemple une proposition électorale dans le Michigan visant à déclarer l’avortement comme un droit constitutionnel.
Le fondateur de la fondation, George Soros, qui s’est décrit comme un ennemi des « idéologies extrémistes et totalisantes », s’est targué d’avoir réussi à saper l’apartheid sud-africain et à libéraliser son pays d’origine, la Hongrie, ainsi que l’Union soviétique elle-même. L’Open Society Foundations donne plus de 1,5 milliard de dollars par an aux défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie, entre autres causes, aux États-Unis et dans le monde entier.
Alex Soros, 37 ans, a déclaré le mois dernier au Wall Street Journal qu’il était « plus politique » que son père et qu’il envisageait de s’intéresser davantage à la politique intérieure des États-Unis. Le droit de vote et le droit à l’avortement figurent parmi ses causes favorites. M. Soros est également à la tête d’un comité d’action politique affilié à l’Open Society Foundations, appelé Democracy PAC, qui dispose d’environ 125 millions de dollars à consacrer à la politique intérieure des États-Unis.
Cependant, l’Open Society Foundations a annoncé le 30 juin qu’elle allait licencier 40 % de ses quelque 800 employés à travers le monde dans le cadre de changements majeurs apportés à son modèle de fonctionnement, a rapporté CNN.
Der Friedensstifter 